Avec ou sans mitron (1), pour bien tirer et éviter d’enfumer la maison, la souche de cheminée doit s’élever au moins jusqu’au faîtage de la toiture.

La mode de l’architecture urbaine bordelaise du 18ème siècle inposait des cheminées intérieures disposées dans un angle des pièces. Cette mode a suivi la migration des Bordelais vers Arcachon au siècle suivant, si bien que la souche de cheminée se trouve fréquemment en coin, en bordure de toiture. Sa position basse par rapport à une très vive pente de toit nécessite donc de construire une souche très élevée.

Elle devient alors un élément décoratif pittoresque que les architectes ont utilisé pour accentuer l’effet de verticalité et d’élancement vers le ciel , déja souligné par la tourelle, l’épi et la crête dentelée du faîtage. Ce souci de décoration explique la grande variété de souches constatée à Arcachon.

La souche de cheminée, exposée aux intempéries, est un élément fragile de la toiture. Sa restauration ou sa modification exige rigueur et réflexion pour respecter la conception architecturale de la villa. Evitez surtout d’y fixer une antenne de télévision : l’effet esthétique est décevant et gare aux vibrations par mauvais temps.

Bernard Plan

(1) le « chapeau » de la cheminée

Jac-Gil, boulevard Deganne
Jac-Gil, boulevard Deganne

 

La souche de cheminée