ÉDITO

Le dernier trimestre 2023 a été marqué par une série de tempêtes qui ont sévèrement malmené le Bassin, le Banc d’Arguin, le trait de côte, et la faune et la flore.

En novembre et décembre, de massifs phénomènes de pollution du milieu aquatique ont été observés, alors qu’une épidémie de gastro-entérite sévissait dans la région. Deux vagues de fortes précipitations automnales se sont succédées entre novembre et début décembre, ayant provoqué des débordements et des mélanges d’eaux usées et d’eaux pluviales. Or, l’interdiction de la vente des huîtres n’a été ordonnée que le 27 décembre 2023, alors que des dizaines milliers d’intoxications ont frappé les consommateurs d’huîtres lors des fêtes.

Ce contexte a conduit la Coordination Environnement du Bassin d’Arcachon (CEBA) et d’autres associations à déposer plainte contre X pour pollution du milieu aquatique. Une enquête pour écocide, entre autres, a été ouverte par le Procureur. L’ASSA a également décidé de déposer plainte avec constitution de partie civile.

S’agissant des contentieux en cours, l’instance devant le Conseil d’État concernant l’hôtel Les Vagues est proche de son épilogue. Le Tribunal administratif a malheureusement refusé d’annuler l’autorisation d’urbanisme concernant la Villa Salesse. Nous faisons évaluer les chances de réussite d’un recours devant le Conseil d’État. Nos deux recours concernant le Parc Pereire, la modification de son cahier des charges et la probable volonté municipale d’y créer une nouvelle voie Avenue des Primevères sont suivis avec la plus grande attention.

Enfin l’avenir de la Station marine de Peyneau (promis à un possible hôtel cinq étoiles) nécessite une  intervention  de  l’ASSA  devant  la  Cour Administrative d’Appel (CAA) pour faire valider l’annulation du permis de démolir prononcée par le Tribunal administratif. Tout sera fait pour sauver le Musée océanographique et ses collections.

Notre Conseil d’administration poursuit inlassablement son travail de veille des permis de construire, des abattages, des clôtures, des piscines… Notre association se renforce en efficacité grâce à ses relations intégrées avec l’APRSM, le Val des Abatilles, le SASSEC, George VI… et au soutien indéfectible de ses adhérents.

Je vous souhaite une bonne lecture de ces quelques pages d’actu et d’histoire.

Jacques STORELLI, Président

ENJEUX PATRIMONIAUX

Les pollutions du milieu aquatique, ou la chronique d’un désastre annoncé…

Un événement comparable en février 2021 avait donné lieu à une interdiction de commercialiser les huîtres (Norovirus de la gastro). Une expertise avait été demandée au Tribunal administratif par le Comité Régional de la Conchyliculture (CRCAA) ; or cette procédure n’a pas été suivie jusqu’à son terme. Cela aurait permis un retour d’expérience précieux pour l’avenir.

Les fortes pluies observées en novembre 2023, puis début décembre 2023, couplées aux différents problèmes de fonctionnement des réseaux d’EU (Eaux Usées) et d’EP (Eaux de Pluie), sans omettre de multiples pompages et déversements improvisés dans le bassin versant et le Bassin, ont souillé le milieu aquatique dans des proportions importantes (e.coli et entérocoques). Elles ont justifié deux mesures d’interdiction ponctuelle de vente de coquillages en novembre.

Une épidémie de gastro-entérite était observée au début du mois de décembre. De nouvelles pluies sont arrivées sur des sols saturés, souvent déjà pollués, sans qu’elles puissent être qualifiées de « centennales ».

Sans réaction appropriée des services et institutions responsables, les intoxications en très grand nombre ont frappé, ici et ailleurs. On sait que près de 50 % du chiffre d’affaires des ostréiculteurs se joue au moment des fêtes, et que près de 50 % du volume des huîtres est expédié en France ou à l’étranger. Les médecins, pharmaciens et urgentistes savaient avant Noël qu’il aurait fallu respecter le principe de précaution, possiblement depuis le début du mois de décembre.

Preuve en est que les responsables de l’Ifremer et la Faculté de médecine ont exprimé le 15 janvier 2015 :

« Mais si l’être humain constitue le seul réservoir où les norovirus peuvent se multiplier, ces derniers ont aussi une fâcheuse tendance à se loger dans les huîtres. « Nous avons mis en évidence l’existence de ligands spécifiques dans les huîtres qui permettent aux norovirus de s’y fixer », explique Soizick Le Guyader, chef du laboratoire santé, environnement et microbiologie à l’Ifremer, spécialiste des norovirus. Mais rien ne permet de déceler la présence du virus à l’oeil nu. « Les huîtres contaminées ne sont pas malades, le virus n’est pas capable de s’y multiplier. Cela ne change pas du tout leur aspect ou leur odeur », précise encore la scientifique. Cet hiver, en amont des fêtes, tous les facteurs étaient réunis pour que les huîtres de certaines zones côtières fassent le plein de virus. « Dès la mi-novembre, il a plu de façon importante. Les sols ont été saturés d’eau et les réseaux d’eau ont été débordés, avec un surplus qui est parti à la mer, proche de zones d’élevage conchylicoles », explique Soizick Le Guyader. En parallèle, l’épidémie de gastro avait déjà débuté. «La population excrète des virus dans ses selles, virus qui se retrouvent dans le circuit des eaux usées et, in fine, dans la mer », poursuit la microbiologiste. Les huîtres, élevées à proximité du rivage, se sont alors retrouvées à filtrer de l’eau contaminée par les norovirus.

À noter que ces animaux filtrent en moyenne 5 litres d’eau par heure. « Même si l’eau de  mer dilue  la  concentration  en  virus,  les quantités excrétées par les personnes malades sont énormes », souligne la scientifique. Jusqu’à mille milliards de particules virales sont émises quand un malade vomit ou va aux toilettes. 

Or « il suffit parfois d’ingérer 10 à 100 particules virales pour être infecté », indique le Pr Alexis de Rougemont. D’autres coquillages sont concernés par ce phénomène, mais les huîtres sont responsables de la majorité des cas de toxi- infections alimentaires collectives en France puisqu’elles sont généralement mangées crues. Une personne qui consomme une huître contaminée développera ainsi une « gastro » qu’il pourra ensuite transmettre à son entourage. La boucle est bouclée. Bien que les huîtres soient sous haute surveillance, ces virus sont particulièrement résistants. Les traitements réalisés en station d’épuration ne permettent d’ailleurs généralement pas de les éliminer. Les épisodes de fortes pluies et les dysfonctionnements qu’ils entraînent dans les stations d’épuration majorent le risque de voir se déverser d’importantes quantités de virus dans l’environnement. Or ceux-ci « restent infectieux même après des jours, voire des semaines passées dans l’eau de mer », indique Soizick Le Guyader. (Figaro Santé du 15 janvier 2024)

Tout est dit.

En présence de pareils paramètres, on peut penser que les autorités se devaient d’adopter des mesures exceptionnelles dès le début du mois de décembre : augmenter la fréquence des analyses, renforcer les contrôles sanitaires, anticiper et interdire au besoin, au bénéfice des principes que sont la « précaution » et la sécurité sanitaire du produit alimentaire… de manière à ne pas mettre en danger la vie d’autrui.

Il s’agissait de tirer des conclusions opérationnelles des différentes pollutions observées depuis la mi-novembre et de mettre en sécurité la profession ostréicole ainsi que les consommateurs.

Prévention d’Écocide

A la suite des plaintes déposées par l’ADEBA et la CEBA, le Parquet a ouvert une enquête pour : 

« déversement par imprudence ou négligence d’une substance dans les eaux souterraines, superficielles ou de la mer entraînant des effets nuisibles sur la santé ou des dommages à la flore ou la faune », « déversement par personne morale par imprudence ou négligence de substances nuisibles dans les eaux », « déversement dans l’eau par violation manifestement délibérée d’une obligation de prudence ou de sécurité d’une substance nuisible » et « écocide », c’est-à-dire, « déversement intentionnel dans les eaux d’une substance entraînant des effets nuisibles graves et durables sur la santé, la faune, la flore ou sur le régime normal d’alimentation en eau ».

A son tour, l’ASSA dépose plainte. Trois séries de victimes

La première concerne des dizaines de milliers de personnes intoxiquées à des degrés divers. Par ailleurs, l’absence de prise en compte du principe de précaution, outre de possibles carences fautives, ont eu des conséquences dramatiques pour la filière ostréicole : pertes économiques, déficit d’image…

Dès    lors    que    les    autorités    administratives, sanitaires et syndicales maintiennent un régime d’autorisation… les huîtres continuent logiquement à être commercialisées et expédiées. Enfin la biodiversité et l’environnement sont également victimes des débordements et déversements massifs des EU dans le milieu naturel ou aquatique.

Cette crise est l’occasion pour l’ASSA de rappeler combien il est irresponsable de vouloir continuer à bétonner et artificialiser notre arrondissement, que ce soit de facto (la démographie ne cesse d’augmenter), ou via le projet de SCOT qui nous promet 35.000 logements supplémentaires à moyen terme.

Les réseaux EU et EP ne suivent pas. La surface du bassin versant n’a pas changé, contrairement aux surfaces artificialisées et aux phénomènes de pollutions (médicaments, cuivre, Hap, antitermites,  détergents, perturbateurs endocriniens, pesticides, Pfas…). La qualité des eaux du Bassin ou celle de nos cours d’eau, souffrent, tout comme la ressource et les herbiers de zostères. Et la nature ne pourra supporter de pareils excès liés à la bétonisation, aux rejets, à la circulation sur terre et sur l’eau, et aux usages.

C’est de moment ou jamais de tirer les bonnes conclusions de la crise que nous vivons.

Jacques STORELLI, Président

Les huîtres du Bassin

Pauvres huîtres du Bassin victimes de la folie des hommes. Le système de collecte des eaux usées du Bassin est une œuvre d’art technique : depuis l’amont du réseau, c’est-à-dire le Cap Ferret jusqu’à l’aval, c’est-à-dire le wharf, il y a 70 km et aucune pente naturelle (le wharf est au même niveau que la pointe du Cap). Ce qui veut dire que le système d’évacuation est basé sur des pentes artificielles régulièrement implantées sur le circuit des pompes de relevage avec, pour éviter l’engorgement des réseaux, des bassins de rétention. Ces bassins de rétention, mais pas que, le réseau aussi sur les parties les plus basses en cas d’inondation, sont susceptibles d’être envahis par les eaux de pluie en cas de fortes précipitations. Dans ce cas, l’écoulement des eaux de pluie charrie aussi des eaux usées qui se déversent dans le Bassin.

Cet inconvénient soulève plusieurs problèmes : la conformité technique du réseau en particulier sur les zones les plus basses (Lanton), la protection des bassins de rétention en cas de fortes précipitations, l’aménagement du territoire et l’urbanisation près des cours d’eau douce, l’imperméabilisation des sols, l’étalement urbain, et enfin, et probablement le plus décisif, la gouvernance politique de l’eau en France qui depuis 15 ans a été confiée aux élus locaux communaux, alors que ce sujet nécessite des décisions au niveau d’un bassin versant qui ne peuvent être traitées que par les élus régionaux.

Le SCOT en cours prévoit un tiers de population supplémentaire à échéance 2040, soit une urbanisation et donc une augmentation substantielle de l’imperméabilisation et du traitement des eaux usées qui vont aggraver le problème de pollution potentielle du Bassin, ce qui n’est pas nouveau mais qui compte tenu du dérèglement climatique s’accroît d’autant.

La situation devient suffisamment grave et préoccupante pour que préalablement à toutes décisions modificatives dans les futurs PLU soient réglés ces sujets de façon efficace et définitive. Le SCOT devra donc tenir compte de la faisabilité technique de prise en compte de ces problèmes avant d’envisager toute augmentation de population.

Philippe BOURGEOIS

LA VIE DES QUARTIERS

La Ville d’Hiver

Les escaliers de la Ville d’Hiver

Aujourd’hui, pour monter les quelque 20 mètres qui séparent la Ville d’Été de la Ville d’Hiver, beaucoup utilisent l’ascenseur dans le prolongement de la rue Maréchal de Lattre de Tassigny. Et en été, c’est la foule, estivants, touristes et résidents permanents mêlés, avec parfois des vélos (dont certains électriques !). Mais qu’en était-il au début de la Ville d’Hiver ?

Pour passer ce qu’on appelait « la Falaise » et monter sur la dune où le Casino de la Forêt devait être implanté, Paul Régnauld fait réaliser les deux allées qui, comme il l’écrit, « montent en biais, formant palier en leur milieu, se croisent et continuent par une gracieuse courbe pour atteindre le sommet ». Par la suite, la partie supérieure de l’une de ces allées a été transformée en escalier.

Et d’autres escaliers sont construits en même temps pour permettre notamment aux domestiques qui habitent la ville basse de rejoindre les chalets loués en Ville d’hiver. Ce sont aujourd’hui : le passage Turenne prolongé par les escaliers Lucien Pinneberg, l’escalier (sans nom) qui monte de la place Jean Moulin à l’allée Pasteur, l’escalier Jean Dupuy-Parrot, l’escalier (sans nom) qui monte du cours Lamarque de Plaisance à l’avenue de Mentque. Sans oublier par ailleurs l’escalier constitué de gros galets prélevés sur les bords de l’Ariège qui mène au Belvédère et, bien sûr, les 75 marches métalliques et quelque peu branlantes de l’Observatoire Sainte-Cécile.

Ces escaliers, assez incommodes et peu utilisés, ne sont pas mis en valeur. Ils sont peu ou mal entretenus, et une question sur le sujet a été posée lors de la dernière assemblée générale de l’ASSA. Si l’on veut développer la découverte à pied de la Ville d’Hiver et pouvoir utiliser ces escaliers pour des circuits de visites patrimoniales, des progrès seraient à faire. A noter par ailleurs que, au bas de l’escalier qui débouche cours Lamarque, un véhicule en stationnement vient souvent boucher la vue sur le Bassin et que le premier passage piéton pour traverser se trouve à environ 70 mètres.

Pour accéder au Casino Mauresque, ce n’est qu’en 1912 qu’un funiculaire sera mis en service avant d’être remplacé en 1950 par un premier ascenseur. Et les plus anciens se souviennent avec quelque nostalgie du poinçonneur de l’ascenseur…

Dominique CHEVALLIER

Les Abatilles

Le Parc des Abatilles.

Nous entendons parler essentiellement du Parc Pereire et de sa plage, mais connaissez vous le Parc des Abatilles?

Les médias l’ignorent au profit de son voisin, il disparaît même de la carte Michelin 2020.

C’est au début du XXème siècle que Monsieur Veyrier Montagnères, maire d’Arcachon, a eu connaissance d’un projet de loi relatif à l’aliénation de plusieurs parcelles de forêt domaniale dont celles du domaine des Abatilles et de Bernet. Situées entre la route reliant la ville au village du Moulleau et représentant une superficie de 44 Ha environ.

Pour Arcachon qui est en pleine expansion, il projette la création d’un parc public entre celui de Pereire et Le Moulleau, avec la possibilité d’y implanter diverses fondations, telles qu’un établissement d’enseignement secondaire et une colonie scolaire, compatibles avec la forêt environnante.

Pour obtenir ces terrains, sa stratégie repose sur la préservation de l’oeuvre du Dr Armaingaud dont l’utilité est reconnue de tous, son établissement recevant des enfants de plus de cinquante départements. L’acquisition par le sanatorium des 9,5 Ha le séparant de la mer était éminemment nécessaire à son bon fonctionnement.

Après plusieurs requêtes auprès du gouvernement, ce n’est qu’en 1907 que la déclaration d’utilité publique est signée, puis vint l’acquisition desdites parcelles par la ville d’Arcachon moyennant la modique somme de 80.000 francs. Suite à cette acquisition et conformément aux engagements pris, la ville abandonna au prix d’achat les 9,5 Ha au Dr Armaingaud.

Cette vente va isoler, de la grande propriété communale, un terrain de 2 Ha situé entre le

sanatorium et la route du Moulleau. Il sera donc divisé en onze lots vendus à des particuliers en vue de financer la création de deux voies publiques.

Le 16/02/08, le conseil municipal valida la réalisation d’une route partant du bas de la côte du fronton arcachonnais (créé en 1903), près des arènes landaises ; elle longera à faible distance le Bassin en desservant le tir aux pigeons. Appelée dans un premier temps route de la Corniche, elle prendra ensuite le nom de route du Tir aux Pigeons pour devenir l’actuelle avenue du Parc. Son nom devrait être avenue du « Parc des Abatilles » puisqu’elle le traverse.

Les diverses municipalités y implanteront des infrastructures de loisirs telles que :

  • Le « Tir aux Pigeons » inauguré le 2/08/08. En 1978, un arrêté municipal interdit le massacre des pigeons, il devient alors « Tir au Vol », on ne tire plus que des pigeons d’argile. De nos jours, le bâtiment complètement rénové accueille diverses manifestations publiques ou privées pour le plaisir de tous.
  • L’actuel Fronton Arcachonnais est inauguré en 1932 ; il est certainement l’un des plus beaux de
  • Le Tennis Club s’installe en 1952. Il s’étend de nos jours sur 3 Ha et comporte 22 terrains dont 2
  • Une Patinoire est inaugurée en 1969 et fermée en 1986 pour des raisons de sécurité. La salle mitoyenne a accueilli dans un premier temps la compagnie des Archers Jean de Grailly puis le Club d’Escrime pour devenir enfin le Bowling,

fermé en 1999. Le site a été détruit et vendu pour laisser place à la Thalassothérapie en 2001.

  • La Piscine Municipale est inaugurée en Elle fut plus tard fermée car trop vétuste. Le terrain a été vendu en 2016 au groupe Thalazur. La promenade qui borde la plage des Abatilles fait suite à celle de Péreire. Elle a bénéficié de plusieurs aménagements pour le bonheur des enfants, tout d’abord l’implantation de squelettes de dinosaures en 1978 qui ont été remplacés récemment, ainsi   qu’un    skatepark   en    2014, entièrement rénové en 2019.

Un site d’exception!

« Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants » (Saint Exupéry). L’Etat a « donné » le Parc des Abatilles pour y créer un lieu de promenade pour les Arcachonnais, à la condition qu’il reste boisé et qu’il y soit bâti, éventuellement, un établissement secondaire ou autre établissement d’intérêt général ou municipal. Sachons préserver cet écrin de Nature et le transmettre intact aux générations futures, et ainsi pérenniser l’engagement de nos ancêtres.

Ref :

  • Acte de vente de l’Etat à la commune d’Arcachon le 19/12/1907
  • Article de la Vigie Républicaine du 5/09/1909

Edith THIBAUD

ASSA – Association de sauvegarde du site d’Arcachon MA.AT 
Esplanade Georges Pompidou
33120 Arcachon
Courriel : contactassa33120@gmail.com

N°25 – février 2024