Arcachon est liée naturellement à l’arbre. La ville est née, puis a grandi dans la forêt primitive parmi les pins, noisetiers, chênes pédonculés et arbousiers de la « Petite Montagne » et dans les plantations « modernes » de pins maritimes. Arcachon est à l’origine une ville-jardin construite de briques, de pierre et de bois  entre les arbres. L’arbre est un élément essentiel de son patrimoine.

L’homme est lié passionnellement à l’arbre. L’arbre est symbole de permanence, de force et de solidité, de repos, de sérénité, de naturel de sécurité de paix et…d’antipollution. Autant de valeurs fascinantes pour l’homme fragile. L’arbre est un grand frère protecteur et rassurant source de force et de vie. Il est un lien entre le passé et le présent, entre le ciel et la terre. Montesquieu méditait sous un chêne près de Martignac et St Vincent de Paul aussi dans les Landes.

Ainsi, l’arbre a crée un lien fort entre Arcachon et ses habitants. Mais ce lien est fragile et mutant. La forêt se transforme et régresse face à la pression de l’urbanisation. Le vieux pin couvert de pommes, affaibli par les parasites, ébranlés par les tempêtes n’est plus remplacé. Il disparaît de la ville lentement mais sûrement remplacé par d’autres essences plus résistantes et le patrimoine paysager se transforme. Le soleil filtré dans les sous bois de la forêt claire se cache peu à peu. Les façades des villas, apparentes autrefois entre les cystes et genets du jardin et le haut couvert des pins, disparaissent peu à peu derrière un écran de feuillages opaque.

Jouez au photographe et regardez la toiture de votre villa, soit nue sous le ciel, soit ombragée sous la cime de grands pins, la différence vaut bien quelques aiguilles parmi les tuiles. Veillez à vos arbres, ils sont vos racines et l’essence même d’Arcachon. Prenez conseil en cas de danger et, si par malheur vous devez couper, alors replantez vite et faites œuvre pérenne pour vous et les générations futures.

C’est auprès de son arbre que l’on vit heureux, ne le quittez surtout pas des yeux.

L’arbre, patrimoine fragile