Chapiteau et fût relativement fantaisistes sur Atala, avenue Nelly Deganne
Chapiteau et fût relativement fantaisistes sur Atala, avenue Nelly Deganne

C’est une colonne plate, légèrement en saillie d’un mur, en principe d’un sixième de sa largeur.

Cet élément est très ancien, on le trouvait dans l’Egypte des pharaons, mais c’est surtout en Grèce et à Rome qu’il prend son essor. Peu fréquent en Europe à l’époque médiévale, on l’y trouve généralement lorsque des cathédrales sont situées à proximité de monuments romains. Il sert alors à créer une harmonie entre les deux édifices. Le pilastre se généralise en Europe à partir de la Renaissance, principale période qui redécouvre l’Antiquité gréco-romaine. Comme la colonne antique, il comporte une base, un fut et un chapiteau. Il peut servir à renforcer un mur, à soutenir une partie horizontale, mais, depuis toujours, c’est un élément essentiellement décoratif.

Les architectes l’ont utilisé pour structurer une façade, en accentuer les lignes verticales, encadrer une fenêtre ou une porte, souligner l’arête d’un mur. Sur la façade, il va donner une idée de majesté, de puissance, fréquemment recherchée dans l’architecture classique ou néo-classique.

De la Renaissance au 18ème siècle, les formes et les proprtions seront relativement fidèles aux modèles antiques, mais le 19ème siècle verra apparaître des pilastres plus fantaisistes : les proportions varient fortement, le chapiteau est souvent décoré de motifs végétaux rappelant de très loin la feuille d’acanthe des chapiteaux corinthiens. Le fut est fréquemment cannelé. Les progrès de la mécanisation au 19ème siècle rendaient ces cannelures faciles à réaliser, cela explique leur fréquence sur les édifices de l’époque.

Observez les constructions d’Arcachon. le nombre de pilastres vous surprendra.

Francis hannoyer

Pilastre plus classique qui sied bien au Grand-Hôtel, boulevard Gounouilhou
Pilastre plus classique qui sied bien au Grand-Hôtel,
boulevard Gounouilhou

 

Le pilastre