ÉDITO

Notre association avance à pleine charge grâce au soutien de nos chers adhérents et à l’engagement des associations siégeant à notre Conseil d’administration : Le Moulleau, le Val des Abatilles, le SASSEC, George VI. 

Certains de nos administrateurs suivent spécialement les dossiers concernant la Ville d’Hiver, le Parc Pereire, l’Aiguillon. D’autres veillent en permanence aux questions relatives aux arbres, au bruit, aux autorisations d’urbanisme, et au juridique.

Une réunion du Conseil d’administration se tient chaque mois, ce qui permet d’adopter les décisions qui s’imposent de manière réactive et de faire le point sur l’ensemble des demandes formulées par nos adhérents.

Notre dernière décision fut de demander au Tribunal administratif d’annuler le permis de construire modificatif délivré au bénéfice de l’Hôtel « Les Vagues » et d’en suspendre les effets. Une autre délibération concerne la demande de modification du cahier des charges du lotissement du Parc Pereire ; nos mémoires devant le Tribunal administratif démontrent que :

  • la municipalité ne serait pas propriétaire des parcelles qu’elle souhaite pouvoir viabiliser en faisant disparaître du cahier des charges l’interdiction de créer de nouvelles voies sur une parcelle (article II) ; elle ne les a pas achetées au syndicat des colotis et le Conseil municipal n’aurait jamais autorisé pareille appropriation dans le Domaine privé de la Commune,
  • la vente de deux lots Avenue des Primevères ne serait qu’un prétexte permettant d’obtenir l’accord des colotis pour une modification du cahier des charges en réalité inutile à ladite cession, mais nécessaire à une opération immobilière projetée sur plus d’un hectare d’espaces verts situés en partie haute du Parc,
  • le Conseil constitutionnel ayant jugé (sur QPC) qu’une modification d’un cahier des charges ne s’entend que si elle poursuit un motif d’intérêt général et si elle concerne l’affectation des parties communes du lotissement,

C’est dans ce contexte, alors que la consultation des colotis n’en finit pas, et que bon nombre d’entre eux se disent véritablement harcelés par un service municipal dédié à cette question, que plusieurs colotis, ont fait délivrer au maire une sommation dans les termes suivants :

Si bien que X … et Y … , en leur qualité de colotis du lotissement du Parc Pereire, demandent à la Commune d’abandonner immédiatement la procédure de modification du cahier des charges et du plan du lotissement en cours, et de cesser de faire état d’une qualité de propriétaire qu’elle sait erronée, notamment auprès des colotis.

S’agissant de la Villa Salesse, le Tribunal administratif jugera dans quelques mois de la régularité des permis accordés, alors que la DRAC instruit nos demandes de protection et de classement de cette villa d’exception née en 1854. Notre vigilance reste soutenue sur l’avenir de

«Peyneau», ses collections, les droits de la Société scientifique sur tout ou partie de l’immobilier…

Nous sommes tout particulièrement préoccupés par le sort de nos arbres, de plus en plus malmenés ou abattus sans raison impérieuse.

Nous constatons la croissance rapide des formules de locations de courte durée, via des applications bien connues, qui génère des nuisances sans précédent : nombre de personnes élevé, horaires d’arrivée ou de départ décalés, évènements, musique et utilisation de piscine à des heures tardives, phénomène d’irresponsabilité vis- à-vis du lieu et du voisinage, déchets laissés sur le trottoir (bouteilles…), etc.

L’ASSA demande à la municipalité et aux autorités compétentes d’adopter tout dispositif administratif et juridique utile pour que les administrés n’aient plus à subir les effets de ces locations.

Notre association suit par ailleurs avec attention le conflit qui oppose la Mairie à la Source des Abatilles, au sujet du refus d’un permis de construire qui avait été soumis pour mise en conformité demandée par la préfecture, et de la création d’une ligne blanche continue gênant l’accès des camions.

Enfin, nous remercions bien vivement tous les généreux donateurs qui ont répondu à notre souscription au profit des Pompiers. Nous avons collecté la belle somme de 2010 €, qui a été versée pour moitié aux ODP (Orphelins des Sapeurs-pompiers) et pour l’autre moitié au SDIS Gironde (Service Départemental d’Incendie et de Secours de la Gironde). Ces deux associations vous transmettent leurs sincères remerciements. Je vous souhaite bonne lecture de notre Lettre associative.

Jacques STORELLI
Président

 

ENJEUX PATRIMONIAUX

La préservation du végétal : un enjeu majeur pour le Site d’Arcachon

 

Chaque année, nous déplorons une diminution préoccupante de la masse végétale de notre commune, à contre-courant des préconisations actuelles. Nous avons perdu en 2022 (partie visible sur les déclarations préalables) : 117 arbres, dont 21 sans consigne de replantation, soit un niveau équivalent aux années précédentes.

La pression foncière en explique une partie, corrélée avec les surfaces dédiées aux nouvelles constructions dont les permis sont en forte augmentation. Cependant des autorisations d’abattage nous sont apparues trop largement accordées dans des situations discutables, telles que cheminements piétons, stationnements, annexes et piscines (qui sont des équipements de confort  hors  surface  constructible).  Pourtant, certaines implantations “peuvent être différées si leur construction nécessite l’abattage d’arbres ou d’essences végétales” selon le PLU en vigueur.

Le cas des piscines à prolifération rapide est préoccupant eu égard aux arguments-justifications “sécuritaires” avancés sans fondement véritable par des pétitionnaires qui réclament un large déboisement, bien au-delà du périmètre de l’excavation ; la crainte de l’ombre, ou des feuilles, ou du grépin, ont parfois bon dos !

Par ailleurs, la responsabilité de la municipalité en cas de chute d’arbres liée à des travaux autorisés ne saurait être retenue, l’entreprise et le donneur d’ordre devant s’assurer de la qualité de leurs terrassements et de l’absence de risques. La municipalité peut donc parfaitement refuser les abattages réclamés à titre “préventif” ou consécutifs à une fragilisation racinaire liée à ces travaux.

Notre positionnement sur la question essentielle de la sauvegarde du couvert arboré de la Ville d’Arcachon a fait l’objet d’échanges cordiaux et constructifs avec le service de l’urbanisme, à l’aune des engagements écoresponsables de la Mairie.

Fut évoquée la hauteur des replantations, que nous souhaitons supérieure aux deux mètres usuels, lesquels ne suffisent pas à combler le déficit visuel et environnemental.

La municipalité tient déjà compte de cet impératif sur le domaine public.

Nous prenons acte de son accord pour faire appliquer la même logique sur les parcelles privées, dans la mesure du possible, ce qui correspond à une préoccupation récurrente de bon nombre des adhérents de l’ASSA.

Des consignes et recommandations écrites de protection des essences et autres éléments végétaux, à destination des administrés et des entreprises spécialisées, seront prochainement publiées, après échanges avec les associations de défense de l’environnement, notamment dans le cadre des Ateliers-citoyens et des réunions préparatoires au prochain PLU.

Bernard PLAN et Vincent MERLAUT

 

LA VIE DES QUARTIERS

 

La Ville d’Hiver

Le pin maritime, souvenirs de Ville d’hiver

La ville sera dans la forêt, aucun arbre ne sera abattu, tel aurait pu être le slogan promotionnel de la Ville d’hiver lors de sa création en 1862. A l’époque, l’idée des frères Pereire et de leur Compagnie des chemins de fer du Midi était de mélanger l’odeur balsamique des pins à l’air de l’océan, de se protéger des vents et de construire de riches « chalets » pour les louer. Au fil du temps, après les chalets à pans de bois et remplissage de briques, ce sont de splendides villas, à la mode des maisons de plaisance parisiennes et des cottages anglais, qui fleuriront, confirmant ainsi une nouvelle formule d’urbanisme, le lotissement paysager ou parc urbain. Les nouvelles villas se disposent au mieux entre les arbres tout en respectant l’aspect naturel du site.

Comme les grands pins, les villas sont quasiment «plantées» au milieu des parcelles avec une architecture aux volumes simples dont les verticales sont souvent soulignées. Les pins avaient eux-mêmes été plantés plusieurs dizaines d’années auparavant pour le gemmage et pour maintenir la stabilité de la Petite Montagne d’Arcachon. Et ils étaient devenus l’emblème de la Ville d’hiver avant de le devenir pour Arcachon, nouvelle destination à la mode.

Le cahier des charges du lotissement de la Ville d’hiver précise bien que les pins ne peuvent être coupés. Le pin maritime, arbre par excellence du Bassin d’Arcachon, est alors le seul à être protégé dans le cadre des concessions sous forme de forêts usagères. C’est par la domination des pins que l’homogénéité du paysage a pu longtemps se maintenir.

Mais, par la suite, l’absence totale de règlement paysager laissera le peuplement de la Ville d’hiver s’organiser en une mosaïque complexe où sont représentés des individus souvent dissemblables tant par leur tendance climatique originelle que par leur port : chênes, cyprès, cèdres, érables, robiniers, micocouliers, épicéas, platanes, tilleuls, chênes-lièges, bouleaux, palmiers, mimosas, lauriers, arbousiers, chênes verts, oliviers…

Depuis une cinquantaine d’années, nous assistons à la lente mais sûre disparition des pins et, par conséquent, à la modification du paysage. Dans plusieurs secteurs de Ville d’hiver, il n’y a plus aujourd’hui un seul pin ni même un seul arbre de haute tige. Les abattages et les obligations de replantation ne sont plus, souvent, l’objet de contrôles et les amendes sont d’un montant beaucoup trop faible pour permettre de dissuader les contrevenants.

Une réelle prise de conscience, la mise en place par la municipalité d’un plan de sauvegarde avec de nouvelles règles, enfin un strict suivi sont nécessaires à court terme si l’on veut éviter que la

« ville sous la forêt » ne soit plus bientôt qu’un lointain souvenir.

Dominique CHEVALLIER

 

Le Moulleau

Au Moulleau, à l‘automne, et comme chaque année, de nombreux chantiers se sont ouverts dans les villas ; ce que nous constatons et ce qui est nouveau, c’est que toutes les rénovations de villas et toutes les constructions neuves en cours s‘accompagnent de la construction d’une piscine. Cette année, ce sont donc 11 piscines nouvelles qui seront construites sur le quartier du Moulleau…

La piscine la plus proche du Bassin en sera à moins de 40 m – la plus éloignée à 300 m …

Non comptabilisées dans le calcul de l’emprise au sol des constructions, ces piscines sont causes des défrichements excessifs et d’abattages d’arbres supplémentaires sur les parcelles – particulièrement causes d’abattages de grands pins, du fait des terrassements et des affouillements importants à réaliser.

Du fait de la faible superficie des parcelles sur lesquelles elles sont réalisées, ces piscines causent aussi, très souvent, d’importantes nuisances sonores pour les riverains du fait des installations techniques qu’elles nécessitent et de leur usage ; ces piscines ne sont pas toujours couvertes ; les moustiques y prolifèrent et d’autres animaux s’y noient. Ces piscines consomment bien des ressources en eau aujourd’hui précieuses et les rejets de ces bassins dans la nature ou dans les réseaux ne sont pas toujours conformes. Ces piscines ont donc un bilan écologique assez déplorable et on peut penser que leur construction ne devrait pas être « encouragée » par un PLU trop peu contraignant.

L’APRSM souhaite participer à l’évolution des comportements sur ce sujet, et espère l’aide du Service de l’Urbanisme de la Ville dans cette action. Avec l’ASSA, nous rapportons régulièrement à la Ville les manquements observés à la protection des végétaux et tout particulièrement à la protection des grands pins, lors de l’exécution des travaux.

Notre association constate aussi chaque année, en le déplorant, des extensions des emprises des commerces de restauration sur la voie publique au détriment des facilités de circulation pour les piétons. On regrette aussi – du point de vue « paysager » – l’autorisation donnée cet hiver pour l’installation d’un « barnum » clos devant le Bar de l’Oubli ; un « barnum » qui n’est pas du plus bel effet à cet emplacement – ce barnum devait être démonté au 31 janvier 2023 mais il est toujours en place en février.

Une nouvelle cabane a été construite sur la place des Arbousiers à destination des MNS (Maîtres Nageurs Sauveteurs). Cette construction bénéficie d’un permis de construire dit « précaire » – un

réaménagement complet de cette place est programmé dans un avenir proche.

Les informations sur notre association sont à trouver sur notre site aprsm.fr

 

Le bureau de l’APRSM
Association du Moulleau.

Les Abatilles

Quoi de neuf depuis la dernière Lettre de l’ASSA ?

Nos activités
Outre nos Goûters-Papotage tous les premiers jeudis du mois, une institution désormais :

Fin octobre, nous avons organisé la visite du château du Duc d’Epernon à Cadillac et de l’abbaye de la Sauve Majeure : une reprise de nos excursions – ouvertes à tous, adhérents et non- adhérents – à la satisfaction de tous les participants, qui ont en outre fort apprécié le repas.

En novembre, Escapade gourmande au Shérazade : on vous recommande !

En décembre, notre Loto, au Tir au Vol : grâce aux lots offerts par les commerçants, par nos adhérents et par le Comité, il a connu un franc succès : à telle enseigne que nous avons pu remettre un chèque de 300€ à l’Amicale des Pompiers d’Arcachon.

Notre assemblée générale
Elle s’est tenue au MA.AT le 21 janvier. A l’issue de cette Assemblée, le Comité a partiellement renouvelé son Conseil d’Administration, composé désormais de :

– Président : Jean-Marc OFFANT

– Vice-Présidente : Françoise VISTICOT

– Secrétaire : Catherine TERS

– Trésorière : Marie Christiane CHARLES- DEXPERT

Autres membres : Anne-France PONTVIANNE, Sébastien HÉNIN, Patrick LECLÈRE

La vie du quartier
Les travaux de voirie sont finis allée Jean Rameau, et le sont aussi, apparemment, bd de La Teste ; quant à la fibre, il semblerait qu’elle ne progresse guère.

On note par ailleurs de nombreux chantiers ; nous essayons de vérifier qu’il n’y ait pas de « dérapages » par rapport aux permis de construire.

Enfin, nous signalons régulièrement à qui de droit les palissades abusives, les haies qui débordent, les trottoirs dépavés …

Mais le principal sujet de préoccupation pour les habitants du quartier – comme nous avons pu le constater lors de notre Assemblée Générale – c’est le sort de la Source des Abatilles, surtout après le tracé d’une ligne blanche continue sur le bd de la Côte d’Argent, qui oblige les camions à aller faire demi-tour plus loin à un prochain rond- point.

C’est pourquoi, à la demande de l’AG, nous allons diffuser aux premiers intéressés, les résidents de ce boulevard et des rues adjacentes, un questionnaire pour connaître leur point de vue, et éventuellement leurs suggestions.

 

Pour tout renseignement : valabat.secr@gmail.com

HOMMAGE

Nous sommes attristés par les décès de Robert FRISCH et de Gérard VINCENT, tous deux membres du bureau pendant de nombreuses années.

Robert FRISCH nous a quittés le 14 décembre dernier dans sa 97ème année. Il était Membre d’Honneur de l’ASSA après en avoir été le vice-président de 2001 à 2006 et le président de l’Association de Défense du Site d’Eyrac (ADSE) dans laquelle il s’était beaucoup investi. Il avait été un des piliers de la relance de l’ASSA, début 2001. Robert était un éminent spécialiste dans son domaine : il était Professeur honoraire de la Faculté de médecine de Nancy, membre fondateur et ancien président de la Société de chirurgie vasculaire de langue française, ancien Chef de Service de Chirurgie à l’Hôpital Central de Nancy.

Gérard VINCENT défendit vaillamment le site du Petit Port apportant son expérience professionnelle des grands projets immobiliers. Par ses qualités humaines, il était accueilli avec une bienveillance particulière chaque mardi matin au service Urbanisme pour les contrôles des autorisations de travaux.

Merci à tous deux.

 

PROCHAINES VISITES PATRIMONIALES

Le Château Deganne et son environnement

Le lundi 3 avril 2023 de 14h 30 à 16h

Nous raconterons l’histoire du château, certaine et supposée, puis nous découvrirons les larges avenues voisines créées par Adalbert Deganne et les belles villas qui subsistent autour. La visite permettra de comprendre la modernité du projet à l’époque.

Départ : boulevard de la Plage, devant le château (actuellement casino) Accès : gratuit, ouvert à tous, y compris les non-adhérents

Contact : Francis Hannoyer 06 28 07 42 12 ou contactassa33120@gmail.com

Du Rond-point Deganne à Saint-Elme

Le mardi 9 mai 2023 de 14h 30 à 16h

Nous expliquerons le projet de ce superbe ensemble et admirerons les principaux éléments de son patrimoine au cours d’une promenade guidée qui permettra de comprendre pourquoi ce quartier est très différent de la Ville d’Hiver.

Départ : Place de Verdun devant le commissariat de police

Accès : gratuit, ouvert à tous, y compris les non-adhérents

Contact : Francis Hannoyer 06 28 07 42 12 ou contactassa33120@gmail.com

 

Le Lotissement de la Ville d’Automne (1875) Le Lundi 5 juin 2023 de 14h30 à 16h

Nous raconterons l’histoire de ce lotissement qui a donné son nom au quartier et nous admirerons la beauté et la variété de ses villas.

Départ : Place de Verdun devant le commissariat de police Accès : gratuit, ouvert à tous, y compris les non-adhérents

Contact : Francis Hannoyer 06 28 07 42 12 ou contactassa33120@gmail.com

 

ASSA – Association de sauvegarde du site d’Arcachon MA.AT
Esplanade Georges Pompidou
33120 Arcachon
Site Internet :
https://www.sauvegarde-arcachon.org
Courriel : contactassa33120@gmail.com

N°22 – février 2023